C'est au mois d'avril que nous avons pris en charge Kiara.

Kiara rêvait d'une liberté à peine entraperçue au travers des barreaux de sa prison. Prison est un bien grand mot : car de nos jours, même nos prisonniers sont mieux traités. Débordante d'énergie et de désir de vivre, elle avait les ailes coupées par la négligence de son maître.

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Vivant sur un balcon, à la merci des éléments, elle n'avait pour seul lien avec le monde que les aboiements des chiens des alentours et la vermine attirée par l'amoncellement d'excréments dans lequel elle a séjournait.

Aujourd'hui, après avoir été sauvée, elle peut enfin déployer ses ailes et connaître le plaisir d'une promenade et d'un câlin.

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À bientôt huit mois, ce passé malheureux est à présent un souvenir lointain. Puisse-t-il le rester… Nous le souhaitons, en tout cas.